Deux conférences par les lauréats du Prix Jeune Chercheur 2024 de la Fondation Thérèse et René Planiol

Déterminants génomiques des marqueurs IRM de la maladie des petits vaisseaux cérébraux et leur évolution au cours de la vie

Dr Quentin Le Grand

Avec l’augmentation de l’espérance de vie et le vieillissement de la population, les accidents vasculaires cérébraux (AVC), les troubles cognitifs et la démence sont devenus les sources les plus courantes d’invalidité et de dépendance, représentant un énorme fardeau pour la société. La maladie des petits vaisseaux cérébraux (MPVC) est un syndrome affectant les petits vaisseaux pénétrants cérébraux, essentiels au maintien du fonctionnement optimal du cerveau, et entraînant des altérations du tissu cérébral mesurables en imagerie par résonance magnétique (IRM). Cette maladie est très répandue chez les personnes âgées en population générale de façon silencieuse ou « occulte », détectable par différents marqueurs en imagerie cérébrale avant l’apparition des symptômes cliniques. Une charge importante de ces marqueurs est associée à un risque majeur de développer un AVC, un déclin cognitif et une démence. Il s’agit donc d’une cible importante pour la prévention de ces affections au sein de la population. Mes travaux portent sur l’étude des déterminants génomiques des marqueurs IRM de la MPVC, et en particulier sur des marqueurs émergents et potentiellement précoces, afin de contribuer à mieux comprendre les mécanismes biologiques impliqués et leur évolution au cours de la vie. A terme, ces travaux pourraient contribuer à développer de nouvelles stratégies préventives et thérapeutiques pour les AVC et la démence.

Prix Jeune Chercheur « Fondation Thérèse Planiol »

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L’immunité cérébrale aux stades débutants de la maladie d’Alzheimer.

Dr Dominique Gouilly

L’activité immunitaire cérébrale, que l’on désigne parfois sous le terme de « neuro-inflammation », a fait l’objet de recherches thérapeutiques pour la maladie d’Alzheimer. Cependant, les effets des médicaments anti-inflammatoires sur la réponse immunitaire du cerveau n’ont pas été étudiée. Nous avons réalisé un essai clinique avec cet objectif au Centre d’Investigation Clinique du CHU de Toulouse. Nos premières observations montrent une forte hétérogénéité des profils de réponse immunitaire en imagerie TEP aux stades débutants de la maladie d’Alzheimer. Nous avons ensuite montré une augmentation de l’inflammation dans le groupe recevant un traitement anti-inflammatoire comparé à un placebo. Ce résultat paradoxal, qui était contraire à nos hypothèses, a des implications sur la recherche de nouveaux médicaments. Il s’agit peut-être d’une explication aux échecs des traitements de l’activité immunitaire cérébrale qui ont été étudiés jusqu’ici.

Prix Jeune Chercheur « Fondation Thérèse Planiol & Inner Wheel »