Pigments, pixels & synapses : reprogrammer l’autoportrait
L’autoportrait augmenté par l’IA renforce la problématique de la « technologisaiton » de la peinture, hybridant pigment et pixels.
Utiliser des neurones en réseau pour la réalisation d’un autoportrait oblige à parcourir un périmètre à l’intersection de l’art, de la science et de la technologie pour questionner l’identité humaine, les potentialités de l’intelligence artificielle en matière de création et donc les nouvelles picturalités.
Mixant peinture traditionnelle, imagerie médicale et algorithmes de vision artificielle (IA), l’artiste produit des représentations en rupture avec les canons classiques et contemporains tels que recensés à travers l’histoire de l’art, redéfinissant notre rapport à l’autoportrait et les nouvelles formes de création.
« Que produit cette hybridation entre pixels et pigments ? Qu’est-ce que disent ces autoportraits de plus ou de moins ? L’IA peut-elle me révéler à moi-même ? Ce sont ces questions que je me pose quand je peins et auxquelles je tente de répondre par une recherche universitaire et des expérimentations plastiques. »
Tantôt poétique, algorithmique, imaginaire, technique, organique, fragmenté, l’autoportrait ainsi réinventé questionne la matérialité de l’œuvre, la perception de soi et la place de l’humain, dans un monde où l’IA et le biologique (voire le biotechnologique) s’entrelacent. En explorant ces nouvelles hybridations, l’artiste ouvre ici la voie à une picturalité inédite et sensible, où le geste humain dialogue avec le calcul machinique, et où l’identité se déploie entre mémoire corporelle et empreinte numérique, et une forme de mystère insondable propre à la cognition. Et dans un contexte où nous avons encore tant à apprendre de nos corps organiques, du fonctionnement de nos cerveaux, de la compréhension et de l’acceptation des neuroatypies qui accompagnent souvent nos quotidiens ou ceux de nos proches en trébuchant.
Cette fusion entre art et science interroge les zones d’ombre de la pensée, ouvre aux formes de neuroatypie encore mal connues, aux mécanismes invisibles de la conscience et à la manière dont l’image peut en capturer l’écho.
ABK – Alexandra Boucherifi-Kornmann

Où ?
Institut de Psychiatrie et Neurosciences de Paris102-108 rue de la Santé 75014 Paris, France
Quand ?
- Du 11 mars 2025 au 16 mars 2025
- 10h-18h
Orateur(s)
- ABK- Alexandra Boucherifi-Kornmann
Admission
- Tout public
- Gratuit